J’ai vécu près de chez vous…Qui suis-je?(7)

Écrit par Brigitte SOUGAKOFF le 4 novembre 2020

Je suis né le 15 juin 1759 à Marcilly, fils de laboureur. On me baptisa le jour de ma naissance et j’eu pour parrain M. Louis Dupré, secrétaire du Roi, qui habitait la paroisse de Saint-Soupplets.

Malgré cette qualification modeste de laboureur, mon père était un cultivateur aisé et éclairé. Il me plaça au Séminaire-Collège de Meaux, désirant que j’y acquis une instruction solide.

A la fin de mes humanités, je fus envoyé à Paris d’où j’en revins Avocat en Parlement. Je pris alors, élu à Meaux, la fonction de Conseiller de Roi. Je menai donc de front les questions juridiques et la culture de la ferme familiale, vers laquelle je me sentais une attirance irrésistible.

A la suite d’une récolte déplorable en 1788, la disette des grains sévit cruellement l’année suivante. Meaux était menacé de famine. Le fermier de Fosse-Martin avait eu, lui, des blés abondants mais qu’il vendait à des prix extrêmement élevés. Je voyais chaque jour de près la misère de mes concitoyens.

Je décidai alors d’ouvrir mes greniers et de procurer aux habitants de Meaux le blé qui leur manquait. J’approvisionnai aussi le marché à de prix très modiques.

Cette action généreuse permit de retrouver une tranquillité relative dans la région pendant cette période sinistre où l’on vit, comme au temps de la Jacquerie, des bandes armées parcourir la campagne, pillant les châteaux, les fermes, et ne reculant pas même devant l’assassinat.

Je reçu le 6 novembre 1789 une médaille d’or qui me fut décernée en séance solennelle

Alors commençe ma carrière politique qui dura jusqu’à la fin de mes jours..

Je siègeai à l’Assemblée Législative parmi les Constitutionnels. Je fus Secrétaire lors de l’insurrection du 10 août 1792 et je reçus le jeune Dauphin dans mes bras pendant une partie de la séance lorsque la famille royale se réfugia au sein de la législative.

En 1815, j’achète le château de Maulny à Saint-Soupplet (aujoud’hui la Mairie). Dès mon arrivée avec ma femme, nous nous préoccupons du sort des enfants. En 1819 la donation d’une de nos maisons permettra de créer un école d’enseignement mutuel.