J’ai vécu près de chez vous …Qui suis-je?(6)

Écrit par le 21 octobre 2020

Je suis  né à Tours en 1858 et ai été élevé par mes grands-parents jusqu’à l’âge de cinq ans. Mes parents, après m’avoir fait revenir sur Paris, se réfugient à Iverny pour fuir la Commune.

Mon père s’étant engagé dans la Garde Nationale lorsque la guerre franco-prussienne éclate, je suis mis en pension au collège de Meaux (ancien couvent des Ursulines – aujourd’hui Lycée Henri Moissan). Je me souviens très bien du réfectoire et du dortoir.

Je n’en ai pas gardé un bon souvenir. D’ailleurs, j’évoquerai cette période plus tard  dans une chronique du quotidien « Les Petites Nouvelles » : « Les journées, les semaines, les années de bahut croulant les unes sur les autres épouvantablement vides et nulles et marquant l’âme tendre de l’enfant comme d’un fer rouge d’une mélancolique tristesse dont les grosses douleurs de plus tard et la lourde tâche de la vie n’effacent point les cicatrices. »

Pourtant mon maître de français sera le premier à percevoir mes talents littéraires. Il me transmettra sa passion pour Victor Hug ainsi que l’art de la versification.

Je me lance alors dans la rédaction de récits et de poèmes, dont certains seront publiés dans des journaux locaux tels que La Feuille de Provins, et je remporte également des prix de narration et de récitation. Je vais enfin me révéler lors d’une représentation théâtrale de Labiche donnée au collège. J’y fait mes premiers pas d’acteur en interprétant avec brio Mademoiselle Blanche.

Extrait

Je suis d’ailleurs cité dans Le Publicateur de Meaux le 26 février 1876. C’est le début d’une longue carrière consacrée au théâtre.

En 1891, ma pièce Lidoire est mon premier grand succès.

En avril 1892, au Nouveau Théâtre, je crée avec Catulle Mendès une revue en quinze tableaux : Les Joyeuses Commères de Paris. Deux actrices de cette pièce joueront un grand rôle dans ma vie : Suzanne Fleury, dite Berty, que j’épouserai en 1892 et Jeanne Bernheim, dite Brécourt qui deviendra ma compagne  ensuite en 1907 après le décès de Suzanne.

Après cela, nombres de mes récits seront  adaptés en pièces de théâtre.

En 1899, je suis  décoré de la Légion d’honneur, puis, six ans plus tard, j’intègre la Comédie Française. En 1926, je suis élu à l’Académie Goncourt.

En 1905 je reviens à Meaux ou j’ai conservé des amitiés. Je visite mon ancien collège dont la rue attenante portera mon nom.

Qui suis-je ?

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